Pour ce mardi 1er mai, comme souvent je vais me joindre à la multitude pour battre le paver (sans la plage) parisien dans un cortège syndical.
Je ne vais pas vous faire l’histoire du premier mai qui commence par des manifs anarchistes aux USA d’autres le fond mieux que moi. Mais comme à mon habitude je m’efforce avec plaisir de trouver des chansons qui me plaisent cette fois-ci autour des manifs et des syndicats.
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Mais que ce passe-t-il dans une manif ?
Je voulais commencer par joli mois de mai d’Agnes Bihl, mais en fait ce sera la manif issue de sont cinquième album 36 heures de la vie d’une femme (parce que 24, c’est pas assez) sorti en 2013.
V’la tout d’abord le 1er mai
La jolie fête du saint boulot
Ceux qui en ont baisent toute la journée
Vont à la pêche, lavent leurs autos
Oui, c’est l’ bonheur, c’est les vacances
Y’a pas à dire, c’est l’ paradis
On en oublie ceux qu’ont pas d’ chance
Les RMIstes, les sans-abriQuel jour joli, le 1er mai
C’est chômé, sauf pour les chômeurs
Ceux là, ils vendent des brins d’ muguet
Vu qu’il paraît qu’ ça porte bonheur
Je vous laisse chercher la suite qui est mordante (à moins que je trouve l’énergie de la mettre à la rubrique chanson du mois de mai avec Hubert Félix Thiéfaine et d’autres.).
J’ai connu Agnès Bihl à ces débuts en l’écoutant sur le site de streaming RadioCeros. Je viens de retrouver le site dans les archives du net et j’ai eu un coup de « waou il y avait tout ça que j’aimais écouter (et que je continue pour certains…). C’était vraiment un site sympathique car il y avait de la bonne musique et une ligne éditoriale cohérente et pas un algorithme.
Je vous ai dis que finalement c’est à la manif que vous avez droit. Car ça décrit ce qui se passe ce jour de mai et tant bien d’autres. Ayant une certaines habitude des manifs je trouve que c’est bien trouvé. D’autant plus que c’est presque comme ça que j’ai rencontré une des personne avec qui je suis et que l’on fait depuis de nombreuses manifs ensemble.
Le 1er mai c’est le jour des syndicats
Mais pourquoi rejoindre, voir créer un syndicat ? Pour répondre à cette question je laisse François Béranger répondre dans le bleues parlé du syndicaliste de 1978 dans participe présent.
Il s’agit de la traduction de « Talking union » de Woody Guthrie.
Pour ma part j’en ai rejoint un avec beaucoup de rouge dans son drapeau.
J’vais vous dire les gars ce qu’il faut faire,
Pour faire augmenter vos salaires,
D’abord parler avec les potes,
Et faire une section syndicale,
Tous solidaires ce s’ra pas long,
Pour faire la nique au patron,
Moins d’heures de boulot, Meilleures conditions de travail, les congés payés, les gosses au bord de la mer,Ça semble simple, mais ça n’l’est pas,
Et j’vais vous expliquer mieux qu’ça,
Pourquoi faut r’joindre le syndicat,
Car si vous croyez qu’le patron,
Va de lui-même vous augmenter,
Vous s’rez là au jug’ment dernier,
On s’ra tous morts et enterrés, au paradis bien sûr ! Et Saint pierre s’ra un bon patron pardi !Vous savez-bien qu’vous êtes exploités,
Mais le patron il dit que non,
Il force les cadences à t’en faire crever,
Tu peux être viré,
Mais t’laisse pas faire,
Faut tous signer une pétition,
Et organiser un meeting,
Discutez ! Donnez votre avis ! Décidez ! Faites quelque chose !Patron futé comme un bison,
Trouv’ra toujours le con service,
Qu’il enverra dans vot’ meeting,
Pour moucharder et provoquer,
Faudra tout d’suite dire au débile,
Que le jaune lui va pas au teint,
Arrête de faire la mouche ! T’auras pas d’histoires ! Et le mec aveugle retrouv’ra la vue.Maint’nant vot’ section est créée,
Vous t’nez vot’ première réunion,
Choisissez bien quelques copains,
Pour composer votre bureau,
L’patron qu’est sourd quand un seul geind,
Entend très bien le syndicat !
Il est beau joueur ! Il est tout seul ! Allez les gars, on va l’trouver !Mettons qu’vot’ boulot soit l’enfer,
Avec un salaire de misère,
Le patron se met à gueuler,
Feignants ! Pas d’ralonge ! Enfoirés !
Mais regardant par la fenêtre,
Il voit des milliers d’gars unis,
Salop ! Affameur ! Négrier ! Il bat sa femme on peut l’parier !Les gars l’plus dur il reste à faire,
Tout s’ra bon pour vous foutre en l’air,
La police, la garde nationale !
C’est un crime, une carte syndicale !
Vos meetings seront perturbés,
On matraquera tous ceux qui bougent,
Salle bande de rouges! Antiaméricains! Espions japonais! Saboteurs de la défense nationale!Mais chez Goodyear ce qu’ils ont compris
Et chez Renault c’qu’ils ont compris
Et chez les Fralib c’qu’ils ont compris,
Dans l’éducation aussi
Et chez les Mac’do c’qu’ils ont compris,
Un peu partout c’qu’on a compris:Si on s’laisse pas faire par les fachos
Si on s’laisse pas faire par les provocateurs
Si on s’laisse pas faire par les milices
Si on s’laisse pas faire par les jaunes, par les flics, par le gouvernement
Si on s’laisse pas baiser par les patrons
Et bien les gars, on gagnera !Enfin ce que j’vous en dis, prenez le comme vous voulez
Mais faites le !
Vous avez aussi le droit à la version original en anglais « Talking union » de Woody Guthrie.
Prolétaire de tous les pays caressez-vous !
Cette magnifique phrase du FHAR a été entonnée lors du 1er mai 1972. Je vous laisse lire sur le blog suivant cette histoire où la gauche de l’époque n’a pas que brillé…
De façon plus contemporaine et ce qui montre que du chemin a été parcouru je relais le communiqué commun de l’autre cercle, Homoboulot et de l’ inter-LGBT,
Mardi 1er mai : les LGBT militent aussi pour que ce jour soit une Fête pour toutes et tous !
La société française évolue et reconnaît aujourd’hui les LGBT, la loi leur accorde une partie des droits et de la protection que tout citoyen est en droit d’exiger… une partie seulement… et pour l’instant, au travail rien n’a vraiment changé pour les LGBT !
- Les LGBT au boulot et vie privée :
L’Égalité et le respect exigés pour les LGBT concernent aussi le milieu professionnel public et privé. Les 2/3 [1] des gays, des lesbiennes et des bi-e-s qui se cachent toujours au travail ne peuvent pas, du jour au lendemain, aborder leur orientation sexuelle, leur mariage, sans prendre un risque ou au moins avoir l’impression d’en prendre un. Pour un-e LGBT il n’y a pas de discussion anodine au travail, les lendemains de week-end ou au retour des vacances.
- Les pratiques RH et l’intégration de TOUTES ET DE TOUS :
Comment poser des congés pendant les vacances scolaires ou imposer une contrainte horaire pour aller chercher les enfants de son conjoint à l’école, sans avoir à révéler quelle est sa famille ? La révélation de la vie privée ne concerne pas seulement les discussions pendant la pause déjeuner. Les pratiques RH intègrent encore des processus qui ne s’adressent qu’à des salarié-e-s et agent-e-s, hétérosexuel-le-s et à des couples de sexe différent n’ayant aucune crainte à révéler leur statut marital. Le baromètre Ifop-Autre Cercle publié en décembre 2017, révèle que dans les entreprises ou les administrations ayant une forte implication dans la lutte contre les discriminations envers les LGBT le « coming out » et la vie quotidienne des LGBT sont plus faciles.
- Identité de genre et vie professionnelle :
Les personnes transgenres doivent mener un combat pour le respect de leur parcours de transition. Trop peu d’entreprise, ou d’administration, organisent naturellement une mise à niveau de l’identité civile qui permettrait à l’unité de travail de constater une cohérence entre l’aspect physique et le prénom du ou de la collègue et ainsi de faciliter l’usage des vestiaires et des sanitaires mais également les relations avec des client.e.s et partenaires.
- Santé et vie professionnelle :
Comment remplir la case « personne à prévenir en cas d’accident » ? Au travail l’état de santé est trop souvent stigmatisant mais, dans le respect du secret médical, il doit être pris en compte sans donner lieu à des discriminations. La discrimination touche également le ou la partenaire du malade qui peine à justifier ses absences pour prendre soin d’un-e conjoint-e qui, officiellement, n’existe pas. Le milieu professionnel doit être un lieu d’information, de prévention et de protection des droits.
- Les syndicats, les associations LGBT et les associations LGBT « PRO » :
Le travail entamé avec les organisations syndicales depuis plusieurs années s’inscrit dans une démarche constructive de progrès des droits pour tou-te-s les salarié-e-s. Aujourd’hui un-e salarié-e ou un-e agent-e LGBT fait face au même plafond de verre subit par les femmes. Le milieu professionnel doit s’ouvrir pour permettre l’épanouissement de toutes et tous au travail. Aujourd’hui les conditions de travail se dégradent, il est parfois difficile de garder son emploi et aujourd’hui plus qu’hier, la protection de tous.te.s les salarié.e.s est vitale. Les associations LGBT, qu’elles soient généralistes ou créées dans les entreprises et les administrations œuvrent conjointement avec les organisations syndicales pour porter les revendications des personnels LGBT et pour répondre aux situations de discrimination, de harcèlement ou d’agression.
Nous saluons les syndicats qui accueillent dans leurs rangs des adhérents de nos associations lors des défilés traditionnels et toute l’année pour faire progresser ensemble les droits de toutes et tous.
[1] L’étude (Baromètre Ifop-Autre cercle signataires Charte d’Engagement LGBT 2017)
1 thought on “le premier mai, des chansons et des syndicats dans la rue”